Glasvegas - S/T

Publié le par Puissance 4



Tout le monde le sait, Glasvegas, c'est LA sensation du moment au Royaume-Uni, et pour ceux qui ne sont pas encore au courant, petite séance de rattrapage.

Glasvegas, la référence est évidente, mais pourquoi ce grand G majuscule au début de leur nom me direz vous ? Et bien figurez vous que ces gars là viennent de Glasgow, et oui, les lochs, les grands châteaux sombres et froids tombant en ruine, tout ça, c'est chez eux. Et Glasgow est bien présent tout au long des 10 titres qui composent ce premier effort. Dans l'ambiance d'abord, mais aussi de part l'accent écossais à couper au couteau de James Allan, le chanteur du groupe.

Formés en 2003, assez vite les Glasvegas sont repérés par un des types les influents dans le milieu rock anglais : Alan Mc Gee en personne. Mc Gee, faut-il le rappeler étant déjà celui qui a découvert, managé et permis la signature de quelques uns des groupes les plus mythiques des années 80 à aujourd'hui tels que : My Bloody Valentine, The Jesus & Mary Chain, Primal Scream, Teenage FanClub, Ride, Oasis, The Libertines, The Kills, The Charlatans ou encore Mogwaï.

Évidemment le groupe commence à se tailler un petit nom dans l'underground britannique, mais c'est bel et bien en 2008 avec ce premier album à la pochette somptueuse que le groupe va connaître le succès.

L'album démarre tout doucement avec "Flowers and Football Tops", telle la pluie fine tombant sur Glasgow, on se laisse envahir par cette intro vaporeuse qui laissera bientôt apparaître la voix si particulière de James Allan.

Le deuxième titre est un des singles du groupe, "Geraldine", et le moins qu'on puisse dire est que c'est véritablement un tube en puissance. Une basse qui claque et qui accroche direct l'oreille, des guitares d'abord discrètes puis qui savent bien exploser sur les refrains et une batterie qui accompagne le tout parfaitement. Clairement, Glasvegas ne va rien révolutionner, mais dès ce deuxième titre, on se dit que le groupe a au moins la faculté de savoir écrire une chanson et mieux que ça, de savoir écrire un titre de la tremps d'un single digne de ce nom (ce qui n'est pas nécessairement le cas de tout ces groupes estampillé "next big thing" par le NME toutes les semaines).

Le troisième morceau s'enchaine parfaitement avec "Geraldine", d'ailleurs c'est assez symbolique de ce magnifique album, tout s'enchaine tellement bien, comme pour former un bloc. On sent que les Glasvegas l'ont réfléchi, et surtout, l'ont bossé ce disque !

On change de rythme entre un "Lonesome Man" très cool et un "Go Square Go" plutôt entrainant, mais la patte reste là, les guitares noyées dans la reverb, la section rythmique claquante, et cette voix qui roule les r à l'écossaise par dessus qui vient appuyer la mélodie pour rendre tout cela franchement délicieux.

Un peu plus loin dans le disque on retrouve un autre single : "Daddy's gone", autre gros titre de ce disque, une vraie réussite, et comme sur le morceau suivant, l'accent écossais (oui toujours) nous fait tellement voyager ! On ferme les yeux et on y est presque, pour cela Glasvegas est très fort, pour nous donner des émotions agréables, et finalement un peu de chaleur à l'écoute de ce disque, tout en nous inspirant des paysages brumeux d'Ecosse avec leur musique froide.

"Stabbed", un de mes titres préférés de ce disque. Une idée, une idée brillante, oui vraiment. Pièce sombre, immense, et vide, dedans, un piano, juste un piano. Quelques notes sonnnent et résonnent dans la pièce, c'est la sonate au clair de lune de Beethoven. On en pleurerait presque, tellement c'est sublime et mélancaolique. James Allan récite des paroles là dessus. "You don't wanna stab me..." somptueux...

Après ce grand moment d'émotion à couper le souffle le disque reprend un peu de rythme avec "S.A.D Light" avant de se cloturer avec "Ice Cream Van", crémeux, effectivement, et vaporeux...


Au final Glasvegas nous claque là un premier album étonnant de maturité et constitué d'excellents morceaux de bout en bout, que ce soit les singles mais aussi les titres autour et même cette sonate au clair de lune revisitée. Un grand coup de chapeau à ces écossais, dont on a, à mon avis, pas fini de parler.


Geraldine - http://www.youtube.com/watch?v=6EAGvM-WVu8
Daddy's Gone - http://www.youtube.com/watch?v=6vpkq4vl1vk
Stabbed - http://www.youtube.com/watch?v=sAZ5IvfrXnw


http://www.myspace.com/glasvegas
http://www.glasvegas.net/

Publié dans Chroniques de disques

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D
Merci pour ton commentaire sur cet album, je pense qu'on a à peu près la même vision du disque, et j'ai hâte aussi de les voir à Bercy (en espérant que ce soit confirmé). J'ai aussi écouté le mini-album de "noël", il est sympa mais reste plusieurs crans en dessous de l'album. Du moins j'ai trouvé
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C
Heya !<br /> <br /> Je suis tombé un peu par hasard sur ton blog (via champagne sup' pour être honnête), et je vois que tu aimes bien Glasvegas ! J'adore ce groupe que j'ai vu lors de ces deux seul passages parisiens. J'espère d'ailleurs qu'ils seront a Bercy en mars histoire de convaincre les français parce qu'on était vraiment pas nombreux en novembre dernier ;)<br /> <br /> A noté parce que c'est pas forcement connu, James Allan, le chanteur a eu une carrière minable de footballeur en Ecosse, dans des clubs comme Dumbarton (donc amateur ou semi-pro) et n'a jamais pu jouer au haut niveau (même a Gretna, club aujourd'hui dissous ,c'est dire^^), il a bien fait d'arrêter, même si après coup avant de lancer le groupe il est passé par la case chômage & co.<br /> <br /> Enfin bref, j'aime bien ce qu'ils racontent, sur l'Écosse, sa société, ses traditions.Ca doit etre pour ca que j'adore Flooers & Fitba taps, la référence au fait divers "Kriss Donald" et le clin d'oeil à la place du football en Ecosse, et particulierement a Glasgow<br /> <br /> Peut etre que tu l'auras déjà fait mais ya moyen de trouver sur le net quelques face B ou demo, je te conseil notamment "i'm gonna get stabbed" (qui aurait du figurer sur l'album je trouve,dommage) et surtout la demo de "Geraldine" qui a mon sens est largement supérieur à la version surproduite qui a été sortie.<br /> (D'ailleurs, la "Geraldine / social worker" est une référence a la fille qui les accompagnent en tournée et vend leurs t-shirts, enfin juste un clin d'œil puisque la song parle d'amuur)<br /> <br /> bye!
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