Queen Adreena @ Trabendo, Paris (FR) 07/05/08

C’était ma première fois au Trabendo, mais pas ma première à un concert de Queen Adreena. En effet, comme vous le savez chers fidèles lecteurs, je fais plutôt partie du public très assidu du groupe anglais, né, on vous le rappelle, sur les cendres encore fumantes, de Daisy Chainsaw, ce groupe punk crado qui avait perturbé les années 90 avec notamment son hit « Love your money » et son excellent album « Eleventeen » (ce n’est évidemment pas les seuls faits de guerre du groupe mais ce sont ceux qui méritent le plus d’être cités).

Nous voici donc au Trabendo, dans une salle bien remplie (première bonne surprise pour un groupe qu’on a trop souvent vu  jouer dans des salles minables ou des festivals douteux…), première partie loupée, ou plus exactement évitée, car à l’écoute du Myspace, ça n’envoyait pas franchement du rêve…

Le set débute, alors très sincèrement j’ai une mauvaise mémoire des setlists, je suis presque infoutu de vous donner la totalité des morceaux et l’ordre car j’ai une mémoire de merde à ce niveau (certains en sont capables et à chaque fois j’en suis impressionné). Toujours est il que le concert n’a pas commencé par l’éternel « Kitty Collar Tight » qui introduit d’usage les prestations du groupe. Et c’était du coup tout un symbole.

Parce que l’inquiétude résidait là : à force de nous faire languir de cet album qu’ils préparent depuis un moment maintenant, le groupe en était réduit à assurer le strict minimum sur scène, set list invariable et morceaux rodés à mort qui faisaient perdre toute la folie et l’instinct du groupe en live.

Crispin Gray, l’homme au mini-peigne et à la Firebird noire, a aussi visiblement changé un peu son matos, exit les baffles Fender (ou home-made j’ai jamais su), il est équipé ce soir de Marshall, des 1960 je crois, bref du bon matos, et le son de sa gratte n’en n’est que plus profond et puissant, ce qui fait franchement plaisir à entendre. J’espère que ce n’était pas juste le backline d’un soir…

Katie-Jane est elle aussi en forme, comme à tous les concerts parisiens en fait (je me souviens encore du concert à la maroquinerie, dans une fosse changée en sauna géant, un peu comme ce soir, c’était magistral). Jeu de scène habituel et vocalises au top, la reine n’a pas déçu ce soir encore (et on a encore, pour certains, tous en mémoire la prestation du café de la danse quelques jours plus tôt où elle avait séduit avec Ruby Throat dans un registre plus folk).

Alors que Nomi, la bassiste, se transforme de concerts en concerts et semble de plus en plus sortir d’un épisode de Beetlejuice… rien à voir avec la petite nana toute discrète qui semblait parachutée dans le groupe lors de son premier concert à Tourcoing. Mais comme d’habitude chez Queen Adreena, c’est leur diable de batteur qui retient le plus notre attention. Baguette derrière l’oreille pour une puissance maximale, son look de hooligan n’est pas juste un leurre, il est toujours présent pour nous martyriser les tympans, et ce concert ne dérogera pas à la règle.

Les anciens morceaux sont donc passés sans aucun souci, avec donc un son un peu « nouveau », un meilleur jeu de scène et un poil plus de naturel que lors de leurs dernières apparitions. FM Doll et Pretty Like Drugs restent les titres les plus ravageurs dans la fosse, comme d’habitude.

Passons aux nouveaux morceaux donc, certains étaient issus de « Ride a cock horse », la compilation (franchement pour fans) de Queen Adreena, et d’autres étaient complètement nouveaux. L’impression est générale est plutôt très bonne, surtout concernant un tout nouveau titre ressemblant beaucoup à War Pigs de Black Sabbath mais avec des parties de batteries plus élaborées sur l’intro, et même, il faut bien le dire, assez folles.

En résumé un concert qui aura été très bon, sans être excellent mais qui aura eu le mérite de nous rassurer un
peu sur l’état de santé du groupe qui ne se laisse pas aller dans un coma irréversible. Ouf !

Ecouter Queen Adreena : http://www.myspace.com/queenadreena